Dès la première déflagration, on comprend que Liche ne cherche pas à caresser dans le sens du poil. Le Parfum Âcre de la Folie est un morceau d’une violence si dense qu’il semble ouvrir une déchirure dans l’espace-temps, comme si chaque note menaçait d’engloutir une partie de la Voie lactée. Tout y est rapide, tranchant, brutal, mais aussi résolument moderne dans le traitement sonore.
Le duo derrière Liche parvient à imposer une intensité rarement atteinte, avec une maîtrise qui force le respect. La voix, véritable arme de démolition, n’est pas seulement criée : elle lacère, elle transperce, elle s’enroule autour de la musique comme un serpent venimeux. On sent un souffle destructeur, mais aussi une direction artistique réfléchie, jamais gratuite.
Les paroles, elles, plongent dans un univers maladif et dévasté, où chaque image évoque la putréfaction, le sacré perverti, la douleur sublimée. C’est un texte lourd de symboles, oscillant entre la chair, le néant et une forme de rituel presque mystique. On sent l’ombre d’un monde ravagé, un parfum vicié qui colle à la peau et marque l’esprit.
Le Parfum Âcre de la Folie annonce l’album à venir, « FEBRIS », qui promet de creuser encore plus profond dans cette esthétique maladive et apocalyptique. Si ce premier extrait en est la porte d’entrée, on peut s’attendre à un disque aussi corrosif qu’hypnotique, capable de combiner extrême brutalité et atmosphère immersive.
En un seul titre, Liche réussit à imposer une identité forte, à la fois contemporaine et sans concession. Ce n’est pas seulement une chanson, c’est une expérience sensorielle où la violence devient un langage, et où la folie se respire, âcre et entêtante.
Suivez Liche sur leurs réseaux sociaux et sur leur Bandcamp pour ne rien manquer. En plus de Le Parfum Âcre de la Folie, vous pouvez écouter le single Le Sacre Noir ainsi que l’album La Mort en Son Jardin, que je vous invite vivement à découvrir.
