
En 1999, Shade frappait fort avec ISA, un album qui allait devenir culte dans le métal noir québécois. Peu après, le groupe disparaissait, laissant derrière lui un disque rare et une aura de mystère.
Près de vingt-cinq ans plus tard, Shade revient d’outre-tombe avec Temple for the End of Days. Et attention : il ne s’agit pas d’un “retour nostalgique” bricolé récemment, mais bien d’un album écrit et joué à l’époque, resté inédit jusqu’à aujourd’hui.
Dès les premières notes, on sent la continuité avec ISA. Les riffs portent encore cette essence old school du black metal scandinave des années 90, rugueux mais habités. On retrouve cette ambiance sombre, forestière, à la fois glaciale et organique, qui avait marqué leur premier disque. La production est plus claire que par le passé, ce qui met les guitares en avant, mais sans effacer le souffle raw qui habite les morceaux.
Ce qui frappe, c’est la cohérence : malgré le temps qui a passé, Temple for the End of Days s’inscrit naturellement à côté d’ISA. On a presque l’impression que le groupe a simplement repris là où il s’était arrêté. Les morceaux, figés dans le temps, gardent intacte la rage et l’esprit misanthropique de la scène de la fin des années 90.
Pour moi, Shade mérite clairement sa place au panthéon du métal noir québécois. Avec ce nouvel album, ils rappellent pourquoi ils comptaient déjà parmi les pionniers. Temple for the End of Days est à la fois un témoignage d’une époque et une offrande encore brûlante, qui prouve que la flamme ne s’est jamais éteinte.
Nous avons eu le plaisir de discuter avec Holokausto pour une entrevue exclusive entrevue complète ici: ENTREVUE
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