Critique 28 Years Later : une suite qui aurait dû rester dans le placard

Critique 28 Years Later

On l’attendait depuis longtemps, ce troisième chapitre de la saga lancée par Danny Boyle en 2002. 28 Days Later et 28 Weeks Later avaient redéfini le film de zombies. Exit les morts-vivants lents et maladroits : on avait droit à des infectés enragés, violents, rapides, dans une ambiance suffocante qui donnait des frissons bien après le générique. Deux films marquants, qui ont ouvert la voie à tout un pan du cinéma d’horreur moderne.

Et puis arrive 28 Years Later. Dix-huit ans plus tard, on s’attendait à un retour fracassant. Mais ce qu’on obtient, c’est une déception. Une immense déception.

Le scénario ? Ordinaire, prévisible, sans éclat. On dirait une version diluée de ce qu’on a déjà vu mille fois. Les personnages ? Ridicules, pour la plupart. On peine à s’attacher à eux, et certains semblent tout droit sortis d’une mauvaise série télé. Et ne parlons pas des fameux « zombies alpha » : des espèces de géants grotesques qui tiennent plus du monstre de jeu vidéo raté que de la menace terrifiante qu’on attendait.

Visuellement, c’est à peine passable. Les effets spéciaux manquent de mordant et l’ambiance poisseuse des deux premiers volets s’évapore dans des séquences plates et convenues. Mais le clou du spectacle ― ou devrais-je dire, le clou dans le cercueil ― c’est la fin. Une conclusion bâclée, ridicule, qui donne l’impression que la production a manqué de temps ou d’argent. On sort de la salle en se disant : « tout ça pour ça ? »

Forcé d’avouer : Danny Boyle s’est complètement planté. Plutôt que de renforcer la légende de sa propre saga, il l’affaiblit. Honnêtement, il aurait mieux valu ne jamais faire cette suite.

Ma note : 3,5/10

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